La laque
La laque est un artisanat d’art originaire d’Asie, dont les prémices remontent à plusieurs millénaires. Au XVIIe siècle, les européens en font la découverte, et une véritable mode de la laque se développe à la Cour de France, grâce aux nombreuses importations.
En 1730, les frères Martin, ébénistes vernisseurs du roi, inventent un vernis leur permettant d’imiter la laque asiatique, avec des possibilités chromatiques plus vastes. C’est ainsi que naît la tradition française, dont découlent les créations contemporaines.
Les produits et les techniques employés par les artisans ont évolué au fil des siècles, faisant ainsi de la laque un art riche en histoire et en styles très diversifiés.
Aujourd’hui, les produits évoluent également selon les directives européennes, s’inscrivant dans une démarche plus respectueuse de l’environnement et de la santé des artisans.
PROFONDEUR...
Le laqueur superpose jusqu’à plusieurs dizaines de couches de vernis additionnées de différents matériaux, lui permettant de créer des effets de texture, de couleur et de profondeur uniques.
La laque est une matière vivante : au fil du travail, il s’installe un véritable dialogue entre le geste de l’artisan et la personnalité de la matière, qui rend chaque création unique.
...Et durabilité
Pigments extra-fins, poudres de bronze, feuilles d’or et de platine, aventurines, nacre…
Le laqueur emploie de nombreux matériaux de haute qualité qui confèrent pérrenité au travail.
La laque est une technique de recouvrement de surface, applicable sur une infinité de supports. La surface extrêmement douce présente la finition désirée : souvent brillante tel un miroir, elle renforce l’éclat des teintes et leur apporte vie grâce aux jeux de reflets ; satinée ou mate, elle leur apporte délicatesse et sobriété.
Selon le projet envisagé, il faut prévoir un à plusieurs mois pour la réalisation. Chaque couche sèche deux jours, avant d’être méticuleusement poncée puis recouverte par la suivante. Le laqueur travaille donc toujours sur plusieurs projets simultanément.
Crédits photos Armand Peltereau-Villeneuve
